Tahar Djaout a été ravi aux siens et à la littérature à l'âge de 39 ans Le poète, journaliste et romancier, Tahar Djaout, victime d'un attentat terroriste le 26 mai 1993, est «ressuscité» cette semaine à l'occasion du 28e anniversaire de sa mort. Ses anciens collègues, ses amis et des citoyens de sa région natale, Azeffoun, ont salué sa mémoire à travers des témoignages. Akli Gasmi, compagnon d'enfance du défunt, a, lors d'une conférence animée au Festival de la poésie engagée, organisé à Aghribs, rappelé que les romans de Tahar relatent la misère et les moments difficiles vécus par les habitants de sa région, notamment durant la période de la guerre d'indépendance nationale. Tahar Djaout – Recours au poème. «En 1957, l'armée coloniale avait installé un campement militaire dans notre village, Oulkhou, où elle avait regroupé tous les habitants des localités limitrophes. Chaque semaine, des militaires ramenaient des citoyens pour les torturer, parfois jusqu'à la mort. Donc, Djaout, qui était enfant, a été marqué par les images qu'on retrouve dans son livre Les Rets de l'oiseleur.
Il quitte en 1992 Algérie-Actualité pour fonder avec quelques-uns de ses anciens compagnons, notamment Arezki Metref et Abdelkrim Djaad, son propre hebdomadaire: le premier numéro de Ruptures, dont il devient le directeur, paraît le 16 janvier 1993. Victime d'un attentat islamiste organisé par le Front islamique du salut (FIS), le 26 mai 1993, alors que vient de paraître le n° 20 de son hebdomadaire et qu'il finalise le n° 22, Tahar Djaout meurt à Alger le 2 juin et est enterré le 4 juin dans son village natal d'Oulkhou. À la suite de son assassinat, le Carrefour des littératures (Strasbourg, France) lance un appel en faveur de la création d'une structure de protection des écrivains. Cet appel réunit rapidement plus de 300 signatures, et est à l'origine de la création du Parlement international des écrivains. Bibliographie de TAHAR DJAOUT: Solstice barbelé (poèmes 1973-1974), couverture et 3 dessins de Denis Martinez, Éditions Naaman, Sherbrooke, Québec, Canada, 1975. Tahar djaout poèmes et citations. L'Arche à vau-l'eau (poèmes 1971-1973), Éditions Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1978.
Il m'est arrivé d'imaginer les différents factionnaires et commis saisis d'un profond désarroi en s'interrogeant tout à coup, dans un éclair de lucidité (car je pense que c'est un état qui doit les visiter de temps en temps): nous avons donc traqué et persécuté tous ceux qui faisaient l'honneur de ce pays? », se demandait Tahar Djaout dans un article de l'hebdomadaire Algérie-Actualité. Le poète n'est plus mais le temps n'a aucun effet sur l'aura d'une oeuvre magique. HOMMAGE À TAHAR DJAOUT À TIZI OUZOU Le poète ne meurt jamais - tadert-iw. C'est le propre des grandes créations. Youcef Zirem| Source (Visited 137 times, 1 visits today)
Ô miroir, ton destin est plus enviable que le mien. Je suis comme un dément Et n'aspire qu'à te ressembler. L'amour te visite à tout moment, Lorsque la belle descend Et devant toi se teint au henné. Colombe se pavanant dans les près; Elle est exempte de tout défaut, Ne se laisse pas séduire par l'inconnu. Nous demandons à Dieu aimé Que notre tour arrive De célébrer ensemble notre joie. Elle te fixe sans fausse pudeur. C'est ta compagnie qu'elle sollicite, Si tu avais su comprendre! Tahar djaout poèmes d'amour. Ami, sois heureux avec elle, Enivre-toi de son parfum; Je sais que tu me surpasses en chance. Elle se peigne, parfait sa coiffure, Se regarde soigneusement Pour repérer le défaut. Sa beauté, sa taille sont impeccables, Tout en elle crie la perfection. Elle est pareille au fruit mûr
Cet appel réunit rapidement plus de 300 signatures, et est à l'origine de la création du Parlement international des écrivains. Après sa disparition la BBC réalise sur lui un documentaire intitulé « Shooting the Writer », avec la participation notamment de Rachid Mimouni, Omar Belhouchet, sa mère Zineb Djaout, sa femme Ferroudja Djaout2. En hommage, Matoub Lounès, lui-même assassiné en juin 1998, réalise en 1994 une chanson dont le titre est le prénom d'une de ses filles, Kenza.