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Ainsi les trois éléments mis en jeu dans le poème, le décor, la Vénus et le fou peuvent être interprétés et déchiffrés comme des symboles. ] Baudelaire, Le Fou et la Vénus Le Spleen de Paris, VII Quelle admirable journée! Le vaste parc se pâme sous l'œil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour. L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse. On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre comme des fumées. ] En utilisant le Je, qui fait du poète un observateur, il annonce peut-être la confusion entre les deux je du texte. Celui qui parle est réellement le poète, parce qu'il faut avoir connu cette condition inférieure, pour pouvoir lire les paroles non réellement prononcées.

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Ce thème se retrouve dans l'Albatros, de Baudelaire. Pourquoi le bouffon? pour le ridicule uniquement? Mais aussi parce que le fou se permet de dire ce que les autres taisent, dissimulent. Parce qu'il est chargé d'une fonction sociale et mythique: vaincre le Remords, l'Ennui des autres (thème du clown triste) (cf. Le Vieux Saltimbanque de Baudelaire). - lyrisme douloureux: "ayez pitié de ma tristesse" (le plus solitaire des humains, privé d'amour et d'amitié) - "délire" (tentative pour atteindre le sens profond par un dérèglement des sens, du verbe, de la forme... ). => Epanchement d'un état d'âme dans les exclamations => lyrisme presque impersonnel. => Récit d'une anecdote personnelle? Présence de la première personne dans "j'ai aperçu" (cf. d'autres poèmes du Spleen de Paris: Le Joujou du pauvre, Les Veuves... ). Baudelaire a écrit dans Le Cygne (Tableaux parisiens – Les Fleurs du mal) "Tout pour moi devient allégorie". L' allégorie est à la fois: - Prose par son aspect concret, descriptif et narratif (rencontre, aventure... ).

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On peut voir aux lignes 8 & 9 que la lumière est de plus en plus croissante: « toujours croissante », « de plus en plus étinceler ». On insiste sur la diffusion et l'augmentation de l'intensité et ceci nous amène au terme « étinceler » (l. 8). C'est donc de plus en plus agréable à regarder, le soleil embellit le jardin, il donne au décor une netteté. Les mots « astre comme des fumées » (l. 13) désignent le soleil. On peut également constater que le premier & le deuxième paragraphe s'ouvre et se ferme sur le soleil. Il ya une composition circulaire du texte, le cercle et donc ici la composition renvoient à la perfection. L'harmonie se retrouve donc aussi dans la composition de ces deux premiers paragraphes. b) L'extase On peut voir le champ lexical de l'extase « extase universelle » (l. 4), « se pâme » (l. 2), « désir » (l. 10), « domination de l'amour » (l. 3), « orgie » (l. 7), « jouissance universelle » (l. 14). Cette jouissance universelle correspond au fait que c'est la jouissance de la nature dans son entier, c'est un amour cosmique de la nature, c'est grâce au soleil que la vie se perpétue.

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CONCLUSION Ce texte en prose revêt un caractère poétique tout d'abord par son écriture qui emprunte des procédés poétiques comme les images, le découpage en strophe et une structure symétrique. Le thème traditionnel de l'amour y participe. Enfin, les registres lyrique et pathétique émeuvent le lecteur. Cette recherche esthétique s'exprime grâce aux sens et à une peinture du parc, qui sert de décor à une description habituelle de la femme inaccessible et belle chez Baudelaire, et à l'irruption du spleen à travers le triste personnage du bouffon. Ce poème utilise évidemment les correspondances. A la nature belle et désirable correspond la Vénus, la femme; au poète correspond le bouffon, et le point de vue du spectateur devient à la fin celui de l'acteur de la scène. La poète et le bouffon ne font qu'un, leur capacité à se faire aimer des femmes, leur condition d'amuseur de puissants se ressemblent. Derrière le bouffon, Baudelaire qui nous fait part de sa détresse sentimentale. La description ridicule et pathétique du bouffon, représentation de l'auteur, nous ramène comme les thèmes du texte au recueil des Fleurs du mal.

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Le parc s'humanise, la lumière est créatrice, révélant les parfums, qui agissent et sont perceptibles par les yeux, ou des couleurs, dotées énergie Ces confusions sensorielles, définies dans le sonnet des Correspondances permettent au poète d'accéder au mystère des choses. Ce monde semble pourtant fermé à un être lui aussi allégorique, le bouffon. Le bouffon, incarnation dérisoire du poète: c'est le rapprochement entre la divinité du Beau et le personnage comique qui conduit à voir dans le second, adorateur de la première, l'image du poète à la recherche du beau et conscient de son impuissance à créer. [... ] [... ] Derrière le bouffon, c'est la condition de l'artiste qui est mise en cause. III. Un poème allégorique On retrouve dans le poème, derrière chacun des personnages, un des thèmes de prédilection de Baudelaire: les relations du poète avec son environnement, et avec la beauté, déjà présentée dans Les Fleurs du mal sous la forme d'une statue de marbre cruelle par son indifférence.

Et ses yeux disent: - "Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, priv d'amour et d'amiti, et bien infrieur en cela au plus imparfait des animaux. Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l'immortelle Beaut! Ah! Desse! ayez piti de ma tristesse et de mon dlire! " Mais l'implacable Vnus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre. Il est de certaines sensations dlicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensit; et il n'est pas de pointe plus acre que celle de l'Infini. -- Le diable, je suis bien oblig d'y croire, car je le sens en moi! -- De ce ciel bizarre et livide, Tourment comme ton destin, Quels pensers dans ton me vide Descendent? Rponds, libertin. -- Ce qui est cr par l'esprit est plus vivant que la matire. -- La musique creuse le ciel. -- Avis aux non-communistes: tout est commun, mme Dieu. -- On ne peut oublier le temps qu'en s'en servant. -- Qu'est-ce que l'amour? Adorer, c'est se sacrifier et se prostituer. -- Insouciants et taciturnes, Des Ganges, dans le firmament, Versaient le trsor de leurs urnes Dans des gouffres de diamant.